La fréquentation de l’école n’est pas facultative au Québec, qu’on soit physiquement en classe ou non.
Montréal, 27 avril 2020 – Alors que le gouvernement du Québec annonce la réouverture des écoles préscolaires-primaires, la Fédération des établissements d’enseignement privés appuie le ministre de l’Éducation et désire envoyer un message clair à tous les élèves que l’école n’est pas facultative au Québec, bien que les élèves du secondaire n’y retourneront pas avant la rentrée et que la présence en classe ne soit pas obligatoire pour les élèves du préscolaire-primaire.
« Nous comprenons que les élèves du secondaire et certains élèves du préscolaire et du primaire ne se rendront pas physiquement en classe pour ce qu’il reste de l’année scolaire. Ces élèves ne doivent pas être pénalisés et nous devons tout faire pour éviter qu’ils décrochent ou qu’ils prennent un trop grand retard scolaire. Dans ce contexte, il est important de rapidement mettre en œuvre un modèle hybride d’éducation qui permette de scolariser aussi bien les élèves qui seront en classe que ceux qui resteront à la maison, » explique David Bowles, président de la Fédération.
Par ailleurs, pour les élèves du secondaire, la Fédération désire aussi envoyer un signal clair indiquant que l’année scolaire n’est pas terminée.
« Même en temps de pandémie, il faut continuer à toujours encourager la persévérance scolaire. L’éducation demeure un droit et un service essentiel. » affirme M. Bowles.
Rappelons qu’au cours des six dernières semaines, les écoles privées ont mis les bouchées doubles pour mettre en place des initiatives visant à assurer la continuité de l’éducation de leurs élèves. De nombreuses formations ont été données au personnel enseignant.
Quatre constats émergent de cette expérience :
- Il est essentiel de fournir aux enseignants de la formation et de l’accompagnement pour adapter leurs façons de faire à l’enseignement à distance.
- Le maintien de la relation maître-élève est la pierre angulaire de la réussite des élèves au préscolaire, au primaire et au secondaire et doit la demeurer dans un contexte d’enseignement à distance. Il faut que les enseignants soient en contact direct avec leurs élèves, qu’ils leur enseignent les contenus essentiels et qu’ils leur donnent des travaux à faire dans le but d’amasser des traces pour guider leurs apprentissages et évaluer si les élèves sont sur la bonne voie.
- Il faut éviter de rendre l’éducation facultative, tout en faisant preuve de souplesse et de compréhension à l’égard de ceux qui ne peuvent faire tout ce qui est demandé.
- Il faut porter une attention particulière aux élèves vulnérables et en difficulté scolaire. Même en temps normal, ces élèves ont besoin d’un accompagnement individualisé pour actualiser leur potentiel et les amener vers la réussite éducative. En situation d’apprentissage à distance, il faut mettre à profit les techniciens en éducation spécialisée, les orthopédagogues et tous les professionnels pour continuer cet accompagnement par des contacts fréquents et des rencontres virtuelles. (Les écoles privées membres de la Fédération comptent plus de 18 % d’élèves ayant un plan d’intervention au secondaire et 15 % au primaire.)
« Si l’expérience des écoles privées depuis le début de la crise par rapport à l’enseignement à distance peut être mise à profit pour tous, nous serons heureux de la partager, » conclut M. Bowles.
À propos de la Fédération des établissements d’enseignement privés
La Fédération est un organisme à but non lucratif qui regroupe 135 écoles secondaires, 110 écoles préscolaires-primaires et 12 écoles spécialisées en adaptation scolaire. Ces écoles autonomes sont fréquentées par quelque 116 000 élèves répartis sur le territoire québécois. La Fédération offre un vaste choix de formations au personnel des écoles membres, des services-conseils et des services d’achats groupés.
Pour en savoir plus
Les différents visages de l’enseignement privé
Pour information et demande d’entrevue
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